Elodie Hervé s'empare des questions de discriminations, de genres et de santé. Formé à La Chance puis à l’ESJ Lille (89e), Elodie collabore comme journaliste et photographe avec plusieurs médias dont 

Elodie Hervé intervient aussi régulièrement dans les établissements scolaires, les missions locales, les prisons ou les associations pour des projets 

 ou des ateliers sur la lutte contre les stéréotypes de genres et les LGBTQIphobies. 

Sawaki Mariko sur un bateau avec des cormorans à la lumière d'un feu suspendu 

Deux personnes déguisées en mort avec de la fumée blanche autour lors d'une manifestation

un groupe de personnes (femmes et minorités de genre) manifeste devant la Tour Eiffel les yeux bandés

deux femmes qui sont sur le point de s'embrasser au milieu d'une foule compacte à la Pride de l'inter-LGBT de 2021

sur un mur blanc le slogan tuer nos soeurs trans est un féminicide est collé

Un homme, une cigarette à la main torse nu. Derrière lui des panneaux rouges sur lesquels on peut lire "gros pédés" "gros câlin"

Dans un centre de prise en charge des usagers et usagères de drogues à Abidjan en Côte d'Ivoire

Photographies

Portrait d'Elodie Hervé au Cours Julien à Marseille

Elodie Hervé

Deux hommes politiques polonais se tiennent derrière des pupitre. A la gauche, c'est le Premier ministre, à la droite, le président. 

En octobre 2023, les législatives ont été remportées par l’opposition de gauche. Quelques mois plus tard, en décembre, sa coalition a réussi à former un gouvernement, au grand dam du parti nationaliste et populiste Droit et justice (PiS), 

Pologne : le parti nationaliste perd du terrain

Des body d'enfants blancs sont accrochés à une corde à linge 

En France, le nombre de naissances a chuté de 6,6 % en 2023. Une première depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les adultes sans enfants (environ 15 %), certaines personnes auraient voulu des enfants, d’autres souffrent d’infertilité (3,3 millions) et d’autres encore ne souhaitent simplement pas avoir d’enfant (30 % des femmes en âge de procréer selon un sondage Ipsos).

L’infertilité n’est pas la seule raison de la baisse des naissances

Justyna Wydrzynska, militante féministe, avec un tee-shirt pro-avortement

Depuis quelques années, l’accès à l’avortement en Pologne n’a cessé d’être restreint. Face à l’inaction des autorités médicales, les féministes organisent elles-mêmes les avortements en dehors des circuits officiels : quelque 100 000 chaque année. Reportage à Cracovie et Varsovie.

Avortement : en Pologne, une riposte féministe

Que veut dire être un homme, être une femme ? Tu t’es déjà demandé ce que ces termes signifiaient pour toi ? Que mets-tu derrière ces mots ? Et si tu te sens ni l’un·e ni l’autre, ça veut dire quoi ? Existe-t-il autre chose ? 

En France, il y aurait 22 % de personnes qui se déclare non-binaire, selon une étude de 2021.

A travers cet article, Elodie Hervé parle de la binarité de genre et nous emmène à la rencontre de personnes trans. Iel raconte les réalités de vie rencontrées dans différents pays et questionne la nécessaire évolution de la langue.

La disparition de la binarité de genre

Face à la multiplication des images violentes sur les réseaux sociaux comme dans les journaux TV, Numerama a cherché à savoir quel impact cela pouvait avoir sur notre santé mentale. Il est question de traumatisme vicariant ou secondaire.

Les images violentes sur les réseaux ont un impact : le trauma vicariant

Plusieurs photos portraits pour La vie des genres

Depuis octobre 2023, Elodie Hervé enquête pour comprendre comment le manque de droits envers les personnes trans favorisaient les discriminations et les violences. 

 aborde la question du changement d'état civil. Jusqu'en 2016, la France obligeait les personnes trans à être stérilisées. Aujourd'hui, cette procédure reste empreinte de discriminations transphobes 

, notre pigiste a suivi plusieurs personnes trans qui luttent pour exister entre la violence de la désinformation et les ruptures familiales. Ou comment la transphobie fait perdre des années aux personnes trans. 

, Elodie aborde la question des discriminations dans le milieu du soin, les refus de prise en charge, la transphobie du corps médical et les initiatives qui commencent à naître pour une meilleure prise en charge.

Elodie Hervé est aussi parti rencontrer 

qui veut leur empêcher toute transition; des 

 qui se battent pour avoir le droit d'exister et enfin celles et ceux qui sont 

 dans l'espace public à cause de la transphobie. 

La vie des genres : enquête sur les violences à l'encontre des personnes trans

François Hollande assis devant un mur blanc sur lequel est accroché un cadre. Il fait une grimace

C’était il y a dix ans. Le président, François Hollande, a vu la haine anti-LGBTQI+ s’installer dans les rues. Cette haine a pris le visage de drapeaux roses et bleus, de slogans racistes contre Taubira ou encore d’agressions physiques ou verbales. 

Depuis, cette haine n’a fait qu’augmenter. Les agressions queerphobes explosent, les personnes trans deviennent la cible d’attaques de politiques et certains couples lesbiens n’ont toujours pas accès à la PMA.

Pourquoi-a-t-il laissé autant de haine dans les rues de France ? Pourquoi a-t-il reculé sur la PMA ? Pour répondre à ces questions, on s’est rendu dans ses bureaux, rue de Rivoli. Face à notre caméra, il affirme n’avoir rien loupé et ne rien regretter, ni le recul sur la PMA, ni la clause de conscience des maires. 

Hollande sur le mariage pour toustes "Si c'était à refaire, je ne changerai rien"

Capture d'écran du début de la newsletter

En février 2023, l’Espagne a adopté une loi permettant aux personnes trans de changer d’état civil sur simple déclaration administrative. Une avancée majeure, sur le modèle de ce qui a déjà été proposé en Écosse, dont la France semble encore très loin.

Droits des personnes trans : le retard français

"Un jour on écrira ma nécro et on dira de moi que je suis un vieux pédé ou une vieille folle. Moi en tout cas, ça me va d’être une vieille folle."

 Le sourire toujours au bord des lèvres, le regard espiègle, Daniel Defert s’amusait de l’image qu’il laisserait derrière lui. S'il n’aimait ni les lumières ni la célébrité, et acceptait donc rarement les demandes d'entretien des journalistes, il avait accepté d'ouvrir sa porte à têtu· en mai 2020, après le premier confinement dû au Covid-19, le temps d’un après-midi.

Après une vie contre le sida, mort de la folle Defert

photo d'illustration montrant le symbole de la croix rouge sur un bâtiment vert

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février dernier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est sous le feu des critiques. Certaines personnalités ukrainiennes, civiles comme politiques, l’accusent de mettre en place des convois d’évacuation forcés, d’avoir abandonné les civils à Marioupol ou encore de couvrir les crimes de guerre commis par l’armée russe en Ukraine. Si aucune preuve n'a été trouvée en ce sens, ces accusations ont un impact sur le déroulé des missions.

En Ukraine, la Croix rouge face à la désinformation

Lenny Emson, à l'origine de la Kyiv Pride, décrit son quotidien en Ukraine entre bombes et homophobie. Iel tente aussi d’alerter sur la situation des personnes LGBTQI+ pour éviter qu'elles ne deviennent les oubliées de la guerre menée par la Russie.

"Ne nous oubliez pas" : portrait de Lenny Emson, visage de la Kyiv Pride

Gay, séropo et imam, Ludovic-Mohamed Zahed a lancé la première mosquée inclusive en France. A Marseille, il vient d’ouvrir une 

, un lieu d’accueil pour les personnes LGBT+ mais aussi pour la formation des futur·es imam·es.

Ludovic-Mohamed Zahed, l'imam gay de Marseille

Un drapeau arc en ciel sur une place de Varsovie. Fait de fleurs en plastique, il a depuis été brûlé.

Dans le centre de la capitale polonaise, un arc-en-ciel fait de fleurs en plastique a été brûlé sept fois. Reconstruit huit fois, il a depuis été désinstallé mais la communauté LGBTQI+ tente de le faire renaître de ses cendres.

L'arc-en-ciel qui a brûlé sept fois, symbole de la résistance LGBTQI+ en Pologne

Ilya-Rina sur son lit regarde par la fenêtre. 

À l’étage, sur le lit, des cahiers traînent. Des pages blanches qu’Olha, 20 ans, n’arrive pas à remplir. « Ils viennent de Boutcha », lâche cette graphiste, comme une justification. Elle les avait commandés par téléphone à la librairie où elle a l’habitude de se fournir en papeterie. C’était la veille du massacre commis par l’armée russe...

En Pologne, un refuge pour les LGBT+

En Ukraine, plusieurs personnes avec des sacs rentrent chez elles, après avoir passé la frontière avec la Pologne.

Depuis plusieurs semaines, des milliers d’Ukrainien·nes décident de rentrer. Parmi eux, Viktoriia et Mykhailo, 71 ans.

Sur cette autoroute, les files de voitures s’allongent. La chaleur écrase les centaines de familles qui patientent pour franchir de nouveau la frontière. Cette fois-ci, en direction de l’Ukraine. Au milieu de ce silence, chaque voiture renferme ses histoires et ses drames de Mariupol, Kyiv, ou encore Boutcha. Trois mois après le début de la guerre, nombre de familles retournent en Ukraine. Pour aider. Pour reconstruire. Ou juste parce qu’ici en Europe, la vie est trop chère...

L'Ukraine : l'exode du retour

Photo d'illustration de la carte de la Pologne avec des vignettes anti-LGBT

Dans ce pays de l’Europe de l’est, la politique anti-LGBT est assez présente. Au point de déclarer des zones « libre de l’idéologie LGBT ». 

Pologne : Où sont passés les panneaux anti-LGBT ?

À la frontière entre l’Ukraine et la Pologne, Margarita, se bat pour aider les Ukrainien·nes, mais aussi pour tenter d’avancer malgré la violence qu’elle a subie ces derniers mois. 

« En Ukraine, c’est vraiment très compliqué d’exister comme femme bi. Les gens nous voient comme des animaux fantastiques, des sortes de choses un peu perdues qui n’ont pas leur place ici. Être 

A 18 ans, Margarita tente de survivre à l'homophobie et à la guerre

Alors que le Fonds mondial doit revoir ses objectifs de financement dans les prochains mois, la Côte d’Ivoire tente de mobiliser pour pérenniser la lutte contre le VIH - sida, notamment auprès des populations clés.

Si ces actions de prévention peuvent se faire en partie grâce au Fonds mondial, l’ONUSida rappelle que la lutte contre le VIH-Sida passe aussi, et surtout, par la lutte contre les discriminations et pour les droits humains. “Plus l’on va stigmatiser, marginaliser et culpabiliser certains groupes pour leurs pratiques, plus cela les éloigne du soin et moins nous allons réussir à casser la chaîne de transmission.”

Côte d'Ivoire : où en est-on du financement de la lutte contre le VIH - sida ?

La personne qui témoigne est de dos. On aperçoit à travers sa robe ouverte un soutien-gorge

Pour exister en tant que femme trans en Côte d'Ivoire, Louna a dû fuir sa famille et se réfugier à Abidjan, plus grande ville du pays. Elle a fini par y trouver auprès des travailleuses du sexe une écoute et une sororité qui lui permettent simplement de vivre en attendant, comme de nombreuses personnes LGBT en Afrique de l'Ouest, de pouvoir le faire au grand jour.

Vivre trans en Côte d'Ivoire : "Je dois me cacher derrière une identité d'homme cis pour survivre"

Une voie de chemin de fer, des détritus et des personnes sont entourés de palmiers. 

Sous une chaleur écrasante, des bouteilles en plastique se mêlent à la terre et aux matelas. A l’ombre, un enfant dort. Dans ce lieu surnommé “le fumoir de Treichville”, une voie de chemin de fer sert de frontière entre dealers et consommateur·rices.

En Côte d’Ivoire, la méthadone est disponible depuis un an. Faute de ressources financières et de lenteurs administratives, seules 17 personnes en bénéficient.

Dans les fumoirs d’Abidjan, de l’héroïne à la méthadone

Deux mains tiennent une pancarte "LGBTIQ+ LIVES MATTER"

Lou, 19 ans, est une jeune femme trans. Elle a déposé plainte à Nice, début janvier 2022 pour viol. Le policier face à elle, lui a posé de nombreuses questions « d’une violence inouïe » : sur son orientation sexuelle, ses pratiques sexuelles, sa sérologie, et si elle avait joui pendant les faits.

À Nice, l’audition cauchemardesque d’une jeune plaignante pour viol

une main dans un halo de lumière, sur un sol gris. 

Si les violences sexuelles commencent à mieux être prises en compte, la soumission chimique reste, elle, peu connue. Elle est définie par l’ANSM par “l’administration à des fins criminelles (viols, actes pédo[criminels]) ou délictuelles (violences volontaires, vols) de substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace”. Une pratique difficile à mesurer et à dater.

Soumission chimique : comment réagir ?

 Julien Compan sourit. Il a les bras croisé et derrière lui des plantes occupent l'espace

Alors que dans d'autres pays comme les Etats-Unis, les sourds occupent tous types de postes : médecins, avocats ou politiques, la France accuse un grand retard. Julien Compan, élu à l'urbanisme à la mairie de Massy, en région parisienne, est l'un des rares élus sourds en France. 

« Nous les sourd·es, on est considéré comme des sous-citoyens »

Deux personnes se serrent la main sous un filet de volley. Au loin, une femme semble semble.

Si les lesbiennes s’affirment dans le sport pro, côté amateur, elles ont encore des difficultés à pouvoir exister. Y compris, paradoxalement, dans des associations LGBT+. Après plusieurs mois d'enquête, Elodie Hervé a mis à jour un système de "boys clubs" où les lesbiennes ne sont, toujours pas, les bienvenues.

Lesbophobie, misogynie… Le calvaire des lesbiennes dans des assos sportives LGBT+

Avec la crise sanitaire, certaines préfectures ont choisi d’accélérer la dématérialisation des premières demandes ou des renouvellements de titres de séjours. Les réfugié·es se retrouvent obligé·es de passer par une plateforme saturée et disponible en une langue : le français. Résultat : certain·es se retrouvent en situation irrégulière, alors même qu'iels disposent de tous les éléments pour obtenir un titre de séjour.

Comment la dématérialisation précarise les étrangers en situation régulière

Julie Chansel

Une personne assise en tailleur avec un drapeau trans sur le dos (bleu et rose) et un panneau sur ses jambes sur lequel est inscrit "Respect trans-women"

Les personnes trans dénoncent, depuis des années, des maltraitances médicales institutionnalisées. Alors que la « société savante », chargée des parcours de transition, change de nom et s’ouvre aux intéressé·es, la majorité des associations dénoncent une évolution de façade. 

Transphobie: la «société savante» chargée des parcours de transition évolue sans convaincre

Le groupe MediaSchool, qui dirige 38 écoles, a reçu de nombreuses alertes visant plusieurs de ses intervenants, accusés de violences sexuelles ou de sexisme. Une enquête interne est en cours et un des cadres aurait quitté l’entreprise.


Violences sexuelles : le groupe MediaSchool contraint de lancer une enquête interne


capture d'écran de l'article "Rester en contact" publié dans Women who do Stuff en 2020 par Elodie Hervé

Arrivée en France en 2018, Farah a laissé son mari en Ir*n, dans une ville sur le bord du Golfe persique. Son fils, lui, dort à la rue. Pour comprendre comment les défaillances du système français dans l'accueil des demandeur·ses d'asile affecte les familles, notre pigiste Elodie Hervé a passé huit mois à ses côtés. 

Rester en contact : le calvaire des demandeur·ses d'asile en France

photo d'illustration montrant des jambes avec des chaussures à talon

Les clients sont rares. Les risques non. Par crainte du Covid-19, mais aussi par peur des policiers, la grande majorité des travailleurs et travailleuses du sexe (TDS) ont arrêté toute activité de rue ou d’escort. Car dans la rue, comme sur les applis, les TDS ne peuvent plus travailler. Entre débrouilles et entraides, iels essaient de trouver des alternatives.

Elodie Hervé

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