Abbaye puis prison, que va devenir la maison centrale de Clairvaux ?
C'est un lieu emblématique de l'histoire de l'enfermement en France. Fondée en 1115 par Bernard de Clairvaux, moine cistercien en quête d'un lieu pour mener avec sa communauté une vie ascétique, l'abbaye de Clairvaux est autant un lieu d'incarcération volontaire (monastique) que punitive (par exemple, «pour les femmes adultères ou les criminels excommuniés»). Elle est vendue comme bien national en 1792 puis devient un établissement pénitentiaire en 1804, et pas n'importe lequel.
La maison centrale de Clairvaux est réputée pour son très haut niveau de sécurité, ainsi que pour ses illustres résidents. Partiellement inscrite et classée au titre des monuments historiques, l'abbaye-prison accueille à la fois des visiteurs et les proches des détenus.
La maison centrale de Clairvaux change de nouveau de vie cette année: elle va fermer, les détenus ont été transférés ailleurs, les lieux vont être transformés.
Un article à lire sur Slate